Saint-Gilles. L’église révèle ses secrets
Publié le 09 juin 2018
Ils ont été une quarantaine à avoir répondu à l’invitation du service Valorisation du patrimoine, et à participer à la soirée consacrée à la charpente de l’église de Saint-Gilles.
Durant deux heures, grâce à un exposé abondamment documenté par l’intervenant Corentin Olivier, archéologue du bâtiment, qui a présenté les résultats de son étude, l’église de Saint-Gilles a révélé des secrets. De belles surprises de datation avec la charpente
De belles surprises de datation avec la charpente
Très didactique, il a expliqué les différents types de structures de charpente des édifices religieux, les outils utilisés, les décors, en faisant toujours le lien, si possible, avec l’édifice hennebontais, où il y a des présomptions que la charpente de la nef ait été peinte. Mais le clou de cette soirée a été la datation d’éléments de charpente, apparents à l’origine de Notre-Dame-des-Champs, à Saint-Gilles. Si l’église, qui a une charpente dite armoricaine, se compose de différentes époques (XVIe et XVIIIe siècles), la partie la plus ancienne dans la nef daterait de la deuxième partie du XIVe siècle : 1350-1370 ! « C’est exceptionnel, très intéressant et une réelle surprise. On pensait éventuellement au XVe siècle, mais certainement pas si tôt », indique Pierre-Laurent Constantin, agent du service Valorisation du patrimoine, qui a restitué cette datation dans le contexte historique. « On était en pleine guerre de succession de Bretagne. Cette charpente a donc été posée huit ans à peine après les grands sièges de la Ville Close ». Autre révélation de cette étude : la charpente du transept nord a été réalisée entre 1507 et 1537, et le choeur vers 1514-1544 « dans la lignée, donc, de la construction de la basilique Notre-Dame-de-Paradis ». De quoi ouvrir de nouvelles perspectives de travail et de recherches.