« L’histoire du bourg à travers son architecture »
Publié le 14/01/2017
Le premier atelier est consacré à l’église de Saint-Gilles. À droite, Pierre-Laurent Constantin, médiateur du patrimoine.
Patrimoine
Les élèves de l’école bilingue de Saint-Gilles ont quitté le cadre douillet de la classe pour arpenter les rues du quartier, dès mardi matin. Dix classes participent ainsi aux ateliers mis sur pied par le service municipal Valorisation du patrimoine. « L’objectif, explique Pierre-Laurent Constantin, médiateur du patrimoine, est de leur faire découvrir l’histoire du bourg à travers son architecture, des origines à nos jours. » Une démarche qui s’inscrit dans un projet plus global, celui du spectacle son et lumière prévu pour la fin de l’année scolaire.
Une démarche interactive
L’église est la première visite. Chacun a reçu un dossier pour mener à bien l’enquête. « Ce dossier de dix pages contient photos, croquis et questionnaire. Pour chaque atelier, un tel document permet une belle interactivité. » Et, à chaque question posée par le guide, les doigts se lèvent et les réponses fusent. D’une voix puissante, avec la passion qu’on lui connaît, Pierre-Laurent Constantin mène le jeu. Seul problème : les enfants n’ont pas de support pour pouvoir écrire sur les feuilles et c’est la chasse aux bancs, à moins que d’écrire en se servant des murs. Romane par sa nef, agrandie au XVe siècle et modifiée au XVIIIe, avec de grandes fenêtres sur le côté, l’édifice religieux est d’une architecture intéressante. À l’intérieur, on observe en particulier le retable.
L’architecture des maisons, de 1560 à 2008
L’après-midi, Pierre-Laurent Constantin avait donné rendez-vous aux écoliers devant le manoir de Constant Le Crom. « On part de cette bâtisse de 1550-1560 pour remonter le temps jusqu’aux maisons contemporaines de 2008. Ainsi, on va voir l’évolution globale de l’architecture. »
Les ateliers suivants devaient se dérouler autour de huit maisons de 1887, 1930, 1941 et 2008. Puis, ce devait être, avec les plus grands, une étude du plan de Saint-Gilles, à partir du cadastre, en comparant celui de 1835 à celui d’aujourd’hui. Tout n’a pu être fait, mais ce n’est que partie remise.
Dans le contexte du spectacle de fin d’année
Quelles suites ? Chaque classe restituera l’étude de terrain. « À terme, je songe à leur faire réaliser de petites maquettes en carton, l’église avant et après, par exemple. Ou encore, toujours avec du carton, un travail sur les fenêtres, avec une découpe qui permettra de placer une lumière à l’intérieur. » On restituera tout ceci dans le contexte d’un projet plus ambitieux, le son et lumière du 16 juin, Les mystères de Saint-Gilles, une fresque historique retraçant l’histoire du bourg. Un spectacle qui se monte avec toutes les forces vives de Saint-Gilles.